Les tendances du marché - Octobre 2025

Découvrez les tendances du marché, décryptées par Pams.

Tendances du marché
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Qu’elles soient sectorielles ou structurelles, les tendances du marché du non coté doivent être suivies de près pour orienter au mieux ses choix d’investissement. Découvrez ci-dessous deux tendances qui ont retenu l’attention de Pams.

Tendance sectorielle 

La santé, un marché mondial actif

Le secteur de la santé pèse 10 000 Md$ en 2025. Il devrait atteindre 15 000 Md$ d’ici 2030. Une croissance alimentée par : le vieillissement de la population, les maladies chroniques, la prévention, et les innovation technologique.

Dans cet écosystème en mutation, le segment des compléments alimentaires s’impose comme un relais de croissance à part entière.

Ce marché enregistre une croissance soutenue de +7 % par an. Il pesait 24 Md€ en Europe en 2023, selon l’EFSA (European Food Safety Authority) et Nutrition Business Journal, et dépasse désormais les 150 Md$ à l’échelle mondiale.

Ses moteurs :

  • des consommateurs mieux informés,
  • une demande croissante de produits naturels,
  • des enjeux de prévention santé (sommeil, immunité, microbiote...),
  • des solutions personnalisées qui améliorent l'adhésion thérapeutique.

Un secteur où la confiance, la traçabilité et l'innovation produit font la différence. 

Tendance structurelle

Phénomène passager ou tendance de fond ?

Les fonds de continuation (« CV » pour Continuation Vehicule, voir lien ci-dessous) semblent s’inscrire durablement dans le paysage du Private Equity.

Encore marginales il y a quelques années dans le secondaire, les opérations « GP-led » (initiées par les gestionnaires, vs. les cessions « LP-led » à l’initiative des investisseurs) représentaient moins de 10 Mds $ (soit moins de 15 % des transactions mondiales). Elles sont aujourd’hui le principal moteur de croissance du marché.

En 2024, sur 155 Mds $ de transactions secondaires (sources : Lazard, Jefferies), 72 à 75 Mds $ étaient des opérations GP-led, dont 80 % sous forme de CV. Cette part se maintient autour de 50 % depuis 2020.

Pourquoi cette dynamique ?

Le contexte est favorable :

  • Fort ralentissement des fusions & acquisitions et des introductions en bourse depuis 2021 ;
  • Difficultés de levée pour les fonds, faute de distributions ;
  • Pression des investisseurs institutionnels, qui privilégient désormais les distributions au rendement final;
  • Montants levés en secondaire en forte hausse, avec 2 ans de dry powder disponible (les capitaux déjà levés par les fonds mais pas encore investis), et des acteurs spécialisés sur les GP-led.
Un modèle vertueux (selon la société de gestion)

Les CV créent une équation gagnant-gagnant

  • Les LPs existants bénéficient d’une option de liquidité (si le pricing est juste) ;
  • Les nouveaux investisseurs accèdent à des portefeuilles visibles et analysés ;
  • Les GPs conservent leurs meilleurs actifs ;
  • Les entreprises reçoivent de nouveaux capitaux pour financer leur croissance, auprès d’équipes déjà investies.
Une tendance qui se diffuse

Initialement cantonnés aux fonds de large buyout, les CVs gagnent le mid-market, ce qui élargit le spectre d’opportunités et facilite, à terme, des sorties plus classiques (ex : cession à un fonds plus gros).

Vers une quatrième voie de sortie

LesCV s’imposent comme une alternative naturelle aux cessions industrielles, LBO secondaires ou IPOs. Leur part dans les sorties des fonds est passée de 5% en 2020 à 13 % en 2024.

Certaines maisons vont plus loin, avec des réflexions sur des « CV sur CV » —comme PAI avec Froneri (transféré dans un CV en 2019) — renforçant encore la tendance.

Et après ?

Un redémarrage du M&A ou des IPOs pourrait freiner l’essor des CV... tout en offrant aux actifs concernés les voies de sortie qui devront, quoi qu’il arrive, être actionnées.

Sources : Bain Capital / McKinsey 

Investir dans le capital investissement présente des risques de perte en capital et d’illiquidité.